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Day 34 PCT : en route pour le désert de Mojave - km 945

  • vincentsouverain51
  • 28 mai 2022
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 janv. 2023

24 mai 2022 - 21 mi / 33 km - D+ 1250m / D- 1000m - Total : 600 miles / 966 km

Après une bonne journée off récupératrice, nous repartons de Tehachapi grâce à un hiker , « big spoon », qui a aménagé une drôle de petite remorque-camping.

Nous repartons tous avec un trail name également, comme si le repos avait inspiré les neurones.

Corey est désormais « sweeper » parce qu’il part souvent en dernier du campement et qu’il vérifie que tout est bien en ordre.



Vous pouvez appeler Chris, « hide and seek », parce que souvent quand elle se cache sur le trail pour se délester de ses déchets organiques, quelqu’un la surprend.




Enfin, Adam sera maintenant « pirate », grâce une rencontre insolite avec des perroquets que leur propriétaire a bien voulu poser sur son épaule. Pirate donc parce que les pirates ont des perroquets sur l’épaule et parce qu’aussi le son du perroquet lorsqu’il vous interpelle ressemble au mot « bonjour » en slovaque.



Mac reste Mac, même si j’aimerais l’appeler Bouddha à cause de la position de bouddha qu’il parvient à prendre lorsqu’il s’assoit. Et parce que c’est la voix sage du groupe.



Et U-Turn reste U-turn même si je m’améliore ces temps-ci en orientation.



La fraîcheur physique compense la chaleur annoncée pour la journée.

Le bonheur de retrouver le PCT après le repos, compense le poids du sac ravitaillé, hors du raisonnable encore une fois.

J’ai beau faire une liste de ce dont j’ai besoin, et strictement ce dont j’ai besoin afin de ne pas m’alourdir inutilement, je commets toujours la même erreur, et j’en prends suffisamment trop pour détester mon sac pendant au moins une demi-journée !

Pourtant le calcul est simple, je prends en compte le nombre de jours jusqu’à la prochaine ville de ravito et je multiplie par 2 repas. J’ajoute à ça les bars, les céréales du matin, les bonbons (ça y est, après quelques tâtonnements, j’ai trouvé ma marque, les « jolly ranchers », j’adore ça, ça permet, quand il fait chaud, de faire saliver la bouche et de ne pas avoir à boire toutes les 30´´), du beef jerky (viande séchée qui coûte horriblement cher, on ne sait pas pourquoi), des fruits secs, du Nutella ou du peanut butter (vous tartinez ça sur une tortilla, vous y ajoutez à peu près ce que vous voulez, autrement dit n’importe quoi, ça fait l’entrée, le plat ou le dessert, même parfois les 3 en même temps, ça colmate, c’est bon et ça peut être no limit, votre corps vous a donné une autorisation spéciale pour le PCT!), 1 paquet ou 2 de chips, et voilà… c’est ça qui ne va pas, le « ou 2 », en plus du fait, je le conçois que je sois nulle en maths !

En effet, j’ai une petite tendance, comme beaucoup de hikers, à dire « oui mais au cas où ! » ou « oui mais comme ça, je mangerai plus », sauf que vos épaules le lendemain vous rappelle à votre mauvaise estimation.

Par contre, l’avantage, c’est quand même de pouvoir manger… ou boire tout ce que vous voulez.

Je peux manger une dizaine de bonbons par jour, et alors ?

Par contre, mon dentiste risque d’être l’heureux gagnant dès mon retour.

Pareil pour le Nutella ou le peanut butter, voire les 2 en même temps. C’est bon de pouvoir manger toutes ces conneries tout en continuant à perdre du poids !

C’est assez marrant de voir comment chacun se prépare ses repas. Certains mériteraient un prix de la créativité : pâtes froides saupoudrées de chips goût oignons dans leur jus de peanut butter… bon appétit si vous êtes à table !

Parfois, on fait avec ce qu’on a … de trop donc…

La tortilla le midi est le plat par excellence des PCT hikers. C’est le truc bien pratique pour y mettre ce qu’on veut.

Personnellement, je prends du fromage à tartiner, du saumon, des pickles, des morceaux de poulet ou du thon en sachet car c’est ce qu’on trouve de plus léger.

Mais je commence à être rincé du thon. Alors je prends quand même un peu de frais comme le saumon ou du poulet cuits en morceaux, et je prie un peu pour ne pas avoir le ventre tordu par une intoxication alimentaire.

Je mange le frais évidemment dans les 2 premiers jours. Mais parfois, c’est un peu limite avec la chaleur. Hier, mon saumon fumé était en fait du saumon cuit ! RAS au niveau de l’estomac.

Certains vont jusqu’à se recréer des « Burgers » avec des bagels. Ce sont les rois du pétrole !

Mon copain Mac a toujours sur lui de l’oignon ou des échalotes pour ses plats et ses sandwiches. Atypique mais ça relève tellement le goût de ce qu’on peut manger.


Je ne regarde pas trop l’apport calorique des plats, c’est suffisamment compliqué de se repérer dans les grocery stores et de trouver les plats et leurs associations. Il me faudrait une demi-journée de shopping ! Certains le font.

C’est marrant parce qu’avant de partir, certains me disaient, « tu verras, au bout d’un moment tu auras marre de certains trucs », et je me disais qu’on ne pouvait pas être aussi difficile, c’est déjà bien de pouvoir manger quand on est en autonomie pendant plusieurs jours! Ils avaient raison : ne me parlez plus de thon ni de cliff bars !


Aujourd’hui, c’est donc une journée de reprise, avec la chaleur et du dénivelé.

Les paysages sont plutôt désertiques.

Pas grand chose à se mettre sous la dent. Je ne fais pas le difficile loin de là, et ça me rappelle un passage du roman de Julien Blanc-Gras (« envoyé un peu spécial ») qui m’avait fait hurler de rire l’été dernier. Parmi ses périples, il y en a un Zanzibar, où en gros, loin du fantasme des belles plages, il se retrouve dans la ville où tous les coins de rue, ils passent du Freddy Mercury (originaire de la même île) et que ça en devient insupportable. Il n’y a pas de honte à trouver certains endroits moins attirants que d’autres. La beauté est ailleurs, elle est aussi dans le simple fait d’être centré sur sa marche.

Il ne faut pas croire qu’on se retrouve béat à chaque instant.

Et puis parfois, on a juste les pensées ailleurs.


Ce qui retiendra pourtant mon attention aujourd’hui, sont encore une fois les Joshua trees et un magnifique coucher de soleil.

C’est marrant mais au matin levant, des petits cliquetis sont émis des Joshua trees. Avant d’avancer quelconque hypothèse sur l’origine des ces sons stridents et de passer pour un idiot, je mènerai ma petite enquête.



Parfois il faut peu pour égayer sa journée et c’est d’ailleurs ce qui la rend plus belle.



 
 
 

1 Comment


Isa Pct
Isa Pct
Jun 09, 2022

déjà marre de manger des Cliff et du saumon ?!!!... il te reste encore une sacrée route à accomplir... good luck 😉

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