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Day 15 PCT : entre Carabazon et Big Bear Lake - Km 421

  • vincentsouverain51
  • 7 mai 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 janv. 2023

5 mai 2022 - 24 mi / 38 km - D+ 1750m / D- 900m - Total : 262 miles / 421 km

La journée s’annonce particulièrement difficile pour plusieurs raisons :

1- les plus grosses chaleurs depuis le début du PCT

2- Le denivelé : environ 1500m

3- La plus longue section sans eau depuis le début : environ 30 km

4- Après 15 jours, je commence à ressentir un manque d’énergie dans les jambes et je ne sais si c’est à cause de la faim qui commence à me ratrraper ou à cause de la fatigue…


Le début du sentier commence comme hier, il est un peu difficle de se répérer sur le sentier à cause des glissements de terrain. Heureusement, je retrouve ce qui ressemblent à nos GR, les kerns, que je n’avais pas vu encore aux USA.

Après 10 km, il ne faut pas rater la source de Mission Creek car il n’y aura plus d’eau pendant 30km !

Je remplis mes 5 L et ceci va être l’occasion pour moi de tester pour la toute 1ere fois ma capacité a bien gérer ce paramètre important du PCT. Mon but est d’arriver au point d’eau suivant et donc de couvrir presque 40 km dans la journée.


Avant de repartir, je m’autorise une sieste et je repars un peu avant mes camarades pour leur éviter d’entendre les quelques gros mots que je risque de lâcher en français pour maudire le foutu poids de mon sac 😉

J´ai maintenant clairement identifié que j’ai 2kg en trop dans mon sac. Dès que j’ai 3L d’eau, ça va, mais dès que je remplis 5L, cela devient mon obsession.

Durant les km à venir, j’occupe donc mon esprit en réfléchissant aux choses que je vais enlever de mon sac à Big Bear Lake et que de toute évidence je n ai pas besoin : chaussettes chaudes, serviettes, 1 chemise, un peu d’électronique…

Le denivelé jusque BBL, bien qu’important, est doux. C´est une chose que j’apprécie ici, nous grimpons sans réellement nous en apercevoir, le long de lacets réguliers.

La chaleur est également moins forte que prévue. C’est aussi parce que nous reprenons de l’altitude (2500m environ) et que nous cheminons dans des forêts de pins déjà très impressionnantes. Impressionnantes car les arbres, des pins en l’occurrence, sont de différentes formes, différentes hauteurs, différents âges…

on dirait que certains ont été tressés de maniere artisanale. Hélas, d’autres ont subi les ravages des incendies, mais on peut apercevoir de jeunes pousses qui renaissent au cœur des troncs. La forêt n’a pas dit son dernier mot, elle n’abdique pas, l’immensité de l’espace forestier est là.


J’apercois derrière cette forêt d’autres chaînes de montagnes qui s’amoncellent, sûrement le lieu de mes prochaines journées.

Je suis optimiste, l’espace qui m’entoure produit un bien-être qui finalement rend cette journée beaucoup moins difficile que prévue.

Par ailleurs, je gère très bien l’eau, je bois régulièrement en petite quantité et finalement; j’arrive 38 km plus tard au campement avec encore presque 2L…

Cette une excellente leçon pour les journées qui s’annoncent eprouvantes en chaleur.

Par contre, il va falloir que j’arrive à mieux dormir et mieux récupérer. C’est moins la faim que la fatigue qui me rattrape. Lesson learned ! Ce sera ma prochaine attention.


 
 
 

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