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Day 53 PCT : col de Selden - Sierras - Km 1401

  • vincentsouverain51
  • 29 juin 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 janv. 2023

12 juin 2022 : 23 mi / 37 km - D+ 1100m / D- 1200m - Total : 924 miles / 1485 km


Hier soir, nous discutions autour d’un feu (le 1er depuis le début) pour savoir s’il était possible de maintenir le même rythme dans les sierras que dans la partie Sud de la Californie.

20 miles étaient devenus la moyenne par jour (32km).

Cette discussion est venue de Mad Ermit, un peu fatigué dans les Sierras et en manque d’énergie.

Ma position est claire: les Sierras sont magnifiques, mais elles sont exigeantes. 3 paramètres essentiels soutiennent l’argumentation : le dénivelé plus abrupte, le terrain plus technique et le poids du sac alourdi par une Bear can lourde en soi et remplie de 7 jours de nourriture.

Je rajouterais même que les Sierras se profitent. John Muir y a bien passé tout un été ! Elles sont l’occasion pour moi de profiter des lacs, de la verdure et des paysages de montagne.

Pour moi donc, il n’y a pas photo, 17 à 18 miles par jour, c’est bien suffisant, et si je prends du retard sur mon planning initial, ce qui est le cas (3 jours), ce n’est pas grave. J’aurai largement le temps en 5 mois de rattraper.

Ceci étant dit, il y a des jours où vous pourriez marcher sans vous arrêter, des jours où l’association d’un bon physique à une bonne alimentation ne vous font, à aucun moment, défaillir. Aujourd’hui est une de ces journées et il faut la prendre bien volontiers.

Je me lève à 5h et après les 10 premières minutes toujours un peu difficile, ma routine matinale se met en place et je file à 6h10.


Il faut 27 km pour arriver au col du jour, Selden.

Je pense consacrer une journée à cet objectif et franchir le col en fin d’après-midi.

Finalement, j’y suis vers 13h30.

Mon point de repère pour les bonnes journées de marche, est d’arriver à faire une vingtaine de kilo à midi.

A 10h, j’en ai déjà 18.

Je longe la rivière abondante et une forêt de Séquoia magnifique dont la taille parfois dépasse l’entendement.

Depuis plusieurs jours, je suis derrière tout le monde car je n’étais pas au top. Aujourd’hui, je suis aux avants postes, même si je sais que Sweeper va me rattraper: et c’est le cas après ma pause de 10h.

J’essaye de suivre son pas dans la partie la plus difficile, une série de lacets longs et pentus. J’ai du mal à aller aussi vite mais me surprend à être assez proche et à retrouver ma niaque dans les montées.

A 12h30, j’ai donc couvert 25kms.

Sweeper ne prend pas beaucoup de pause et vue son allure, je suis sûr qu il va aller au col direct.

Quant à moi, je m’arrête dès que la faim se rappelle à moi. Aussi à 1,4 km du col, au Heart Lake, le bien nommé puisqu’il est en forme de cœur, je m’arrête pour ce que je crois va être une bonne pause dans les pâturages.

Hélas le vent s’est levé et les nuages foncés restent accrochés à la montagne. Il fait froid . Je mange vite fait et attaque le col. Il ne représente, contrairement aux autres cols, aucune difficulté. J’y rejoins Sweeper vers 13h30.

La vue sur les lacs de Marie est infinie et superbe.

Nous attendons les autres comme c’est le cas depuis que nous passons des cols, pour davantage de sécurité.

Une fois le groupe au complet, nous redescendons pour 5 miles avant le campement.

Je n’ai pas perdu mon rythme et j’arrive au camp à 17h. J’aime bien cette heure car ça laisse du temps pour profiter de l’endroit, pour poser sa tente et manger tranquillement.

Comme pas mal d’endroits en ce moment, nous sommes envahis de moustiques. Le filet pour la tête (headnet) trouve enfin son utilité et s’avère être un excellent petit investissement.


Aujourd’hui, il y’a eu moins de rivières à traverser mais assez pour avoir de l’eau parfois jusqu’aux genoux. J’étais content d’arriver au campement les pieds au sec, mais c’était sans compter 2 rivières ne proposant d’autres choix que de tirer tout droit en faisant attention aux rochers dans l’eau glissants.

Demain ce sera un départ les pieds trempés, j’adore !

Toujours pas d’ours en vue aujourd’hui. Pourtant ce ne sont pas les coins propices qui manquent… enfin je le crois. Mon regard est constamment en mode sentinelle !

Je me console avec des biches et des cerfs peu farouches parfois, et quelques marmottes dont un couple que je pense avoir dérangé en pleine séance amoureuse !

L’une reste sur le Rocher et m’observe du style : « c’est pas ce que vous pensez ». M’en fiche, je veux juste la photo 😉.

 
 
 

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