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Day 74 PCT : Belden resort - Km 2100

  • vincentsouverain51
  • 17 août 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 11 janv. 2023


3 juillet 2022 : 27 mi / 43 km - D+ 1850m / D- 1800m - Total : 1368 miles / 2201 km




Au programme du jour, descente et montée vertigineuse vers et à partir de Belden.

Belden fait partie de ces lieux qu’il est difficile de définir. Je pourrais donc me soustraire à définition mais le lieu n’est pas inintéressant et mérite une petite description.

D’abord, il faut dire que Belden est la fin officielle des Sierras, même si pour tous les hikers du PCT, les sierras sont déjà loin derrière. La montagne n’est plus aussi prédominante et élevée.

Pour autant, et cette journée en est encore la preuve, ce qui est considéré comme déjà la Californie du nord a son lot de dénivelé.

Mes photos et mes vidéos ne sont hélas plus là pour en témoigner, mais la descente jusque Belden est impressionnante. Elle n’est pas dure car toute en lacets, ce qui pour le mental pourrait déjà rebuter, mais je m’en accommode.

Je pense immédiatement aux hikers qui font le PCT dans le sens inverse, les SOBO. Les pauvres !



J’arrive donc à Belden dans la matinée.

Alors à quoi ressemble Belden ? On appelle ça ici un « resort », qui au son, pourrait paraître comme un site un peu balnéaire, avec tout le confort, des hôtels, des restaurants, des bars, un lac pourquoi pas… mais en fait non !! Rien de tout ça. Un resort sur le PCT, c’est un grocery store qui en l’occurrence ici vous fait payer le moindre article au doigt mouillé et donc souvent à un prix exorbitant, un camping plus ou moins bien entretenu et puis quelques vieux bâtiments comme ici une ancienne caserne de pompier.

Moi, j’aime bien, sauf pour les prix exagérément gonflés, ça a souvent du charme, y a un côté un peu hippie et vieux far West en même temps. L’association est un peu dure à s’imaginer, je le conçois. Il faut le vivre, c’est tout.

Je reste un peu plus de temps que prévu avec mes compagnons, autour d’une bière, de quelques snacks.

Nous ne sommes pas pressés de reprendre les

1500 m de dénivelé positifs qui arrivent.

Autant bien se reposer avant.

L’arrêt en ville, à une station service ou à un resort comme ici est toujours l’occasion de jeter un œil dans les « hiker boxes ».

D’habitude je ne trouve jamais rien de très intéressant mise à part la nourriture, mais j’ai souvent déjà trop de ce côté là.

Une paire de La Sportiva, la paire de chaussures que je porte habituellement est déposée là.

Pour rappel, j’avais trouvé une paire de New balance plates dans une friperie la veille.

La chance est peut-être avec moi. Surtout que cette marque reste assez rare aux USA.

Ce n’est pas mon modèle, elles sont un peu usées et trop grande mais je tente ma chance.

Avec deux paires de semelles et de chaussettes, ça fera bien l’affaire!

Je dépose donc mes NB et repars avec cette paire.

La montée qui suit est effectivement très longue. Une vingtaine de kilomètres et 1500m de D+. Encore une fois pas très élevé en pourcentage mais qui met le mental à rude épreuve.

J’appelle la famille juste avant pour me donner un peu de courage et ça fonctionne.

Un faucon hurle dans les arbres autour. J’apprendrai plus tard que ce faucon a attaqué plusieurs personnes, s’en prenant à leur casquette jusqu’à causer des plaies aux crânes. Incroyable ! Je n’aurais jamais cru ça possible.


La montée n’est pas sans péripéties qui permettent de faire passer le temps un peu plus vite. En effet, j’aperçois au loin un hiker qui a étalé toutes ses affaires sur un pont et en plein sur le passage. Je me demande bien ce qu’il fait. A son approche, il me dit qu’en fait il a fait tomber son sac dans la rivière en contrebas alors qu’il se reposait. Le genre de tuile qui peut arriver et devant laquelle on se trouve impuissant. Heureusement qu’il a pu récupérer son sac, c’est déjà ça mais toutes ses affaires sont trempées. D’où l’étalage sur le pont.



J’arrive au sommet vers 19h au bout de 5h de grimpette.

J’arrive au marqueur des 1300 miles très épuisé mais toujours avec le moral.

Je redescends dans la forêt brûlée à la recherche d’un campement sûr.



J’évoquais les feux de forêt hier. Ce n’est pas sans impact sur le PCT :  certaines portions sont fermées, et quand elles ne le sont pas, il faut être vigilant aux campements à trouver et sur le fait de ne pas rester sous les arbres brûlés le soir quand on pose la tente.

C’est étrange car dans le Sud, l’organisation d’une journée se faisait en fonction des points d’eaux, dans les sierras, c’était par rapport aux cols et aux névés à traverser.

Dans le nord, la stratégie est de trouver le bon campsite et de bien juger la distance pour ne pas aller trop et se retrouver coincé.

Encore une fois, l’application que nous utilisons s’avère très utile pour ces informations.

 
 
 

1 Comment


Isa Pct
Isa Pct
Aug 17, 2022

Hi Vince ! Contente de voir ce nouveau pont après Belden où le gars fait sécher ses affaires. Pour la petite histoire il y a trois ans il n'y avait que les piles, nous avons dû descendre le long du cours d'eau, couper plus bas et remonter dans les caillasses. Comme il se faisait tard nous avons établi notre campsite au bord et profité des cuvettes pour un brin de toilette non sans regarder au fond s'il n'y avait pas quelques pépites ou paillettes car cette bourgade a été témoin de la ruée vers l'or, le PCT passant au pied de l'entrée d'une de ses mines. 🤑🤠

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